Près d’un demi-million de personnes résidant dans les zones situées entre les Bermudes et le Brésil ainsi que dans le bassin caribéen ont participé à l’exercice d’alerte au tsunami CARIBE WAVE 17, le 21 mars 2017, sous la supervision de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO. Ce taux de participation fait de l’exercice CARIBE WAVE 17 le plus grand exercice d’alerte au tsunami réalisé jusqu’à présent dans le monde. Parmi les participants se trouvaient des habitants de 32 nations différentes et de 15 territoires membres du Groupe intergouvernemental de coordination (GIC) du Système d’alerte aux tsunamis et autres risques côtiers dans la mer des Caraïbes et ses régions adjacentes (CARIBE EWS). Ce même groupe a coordonné les exercices d’alerte tsunami CARIBE WAVE depuis sa création, en 2006, date à laquelle la menace de tsunami dans les Caraïbes a été reconnue, suite aux ravages causé par le tsunami de l’océan Indien. Les points focaux pour l’alerte aux tsunamis CARIBE EWS (TWFPs) et des centres nationaux d’alerte aux tsunamis (NTWCs), ainsi que des organismes spécialisés dans les situations d’urgence et leur prévention, des établissements primaires et secondaires, des agences gouvernementales, des universités, des établissements de santé, des hôtels, des installations importantes et vulnérables, sont, entre d’autres, des participants de l’exercice. Chaque pays a choisi un des trois scénarios envisagés par le CARIBE WAVE 2017 : Costa Rica, Cuba, ou les Petites Antilles. Plus de 65 messages de simulation, internationaux ou nationaux, ont été émis par le Centre d’Alerte aux Tsunamis dans le Pacifique (PTWC). Sirènes, emails, systèmes d’alerte, SMS, publications dans les médias, canaux météo de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) et réseaux sociaux ont été les outils mobilisés pour la diffusion locale d’informations. Ajoutés aux tests de communication, des exercices ont été menés en prenant en compte des niveaux de magnitudes divers, durant lesquels ont été organisés des séminaires, des exercices sur table, des conférences-web, et des exercices de simulation à échelle réelle pour les Antilles Françaises, avec une mobilisation des forces de soutien de l’Europe.
L’exercice CARIBE WAVE 17 a permis de s’assurer de l’efficacité des outils de prévention de tsunamis récemment développés, ainsi que leur mise à disposition dans les pays participants, rendant ainsi les populations vulnérables plus aptes à se protéger en cas de risques de tsunami.
UNESCO
Mur de protection au nord d'Hikkaduwa, sur le littoral ouest du Sri Lanka, photo Martine LB